Silvio Berlusconi, actuellement prsident de l’Union Europenne, a fait l’objet de nombreuses poursuites pour corruption. Il s’y est jusqu’à prsent soustrait, en provoquant les rformes lgislatives ncessaires à son impunit.
Il a dclar, dans un entretien avec la presse paru cette semaine, «que les juges sont mentalement drangs, que pour faire un travail de juge, il faut avoir des troubles psychiques, et que si les juges font ce travail, c’est parce qu’il sont anthropologiquement diffrents du reste de la race humaine ».
Ces dclarations diffamatoires traduisent un mpris certain de l’Etat de droit, fondement de la dmocratie. Elles justifient la plus grande inquitude, alors que la prsidence italienne coïncide avec une phase dcisive de construction de l’Europe largie. L’action politique et le discours de M. Berlusconi sont emblmatiques d’une large tolrance à la corruption. Ils constituent une entrave à la construction d’un espace judiciaire europen, plus que jamais ncessaire à la prservation des liberts individuelles en Europe.